Unloved in Paris
Voici une de mes découvertes du moment. Je suis tombée sur ces textes par hasard et en accord avec l'auteur j'ai décidé de les publier sur mon blog.
J'ai trouvé le style de l'auteur intéressant, saisissant et même percutant. Intéressant par rapport au recule que l'auteur prend sur sa condition, comme si elle était à la fois actrice et spectatrice. Contraste d'autant plus saisissant qu'il est confronté à la vivacité de sentiments cachés.
Voilà donc un premier extrait que je complèterai peut-être par d'autres plus tard !
" Dans cette foule de visages inconnus et insignifiants, en ce temps blanchement glacial où chaque parole, chaque bouche laisse échapper une fumée blanche; à Paris le 24 Novembre, je parle indifféremment, l'esprit ailleurs sans savoir pourquoi je parle. Mais que me dit-on : il est là. Mon cœur semble tomber de ma poitrine. Une sueur froide me gagne. Une "overreaction" ? Non, je ne crois pas (...)
Voilà le moment, je me retourne sur cette place du Trocadero. Je te vois, toi et la tour Eiffel, qui resplendissante avec ses lumières ne te vaut pas, ombre ténébreuse. Tu t'approches. Le cœur fait de même. Tu te rapproches peut-être trop près. Tu m'embrasses sur la joue. Une simple embrassade plutôt froide qui me réchauffa quand même. Je regarde mon amie, elle comprend et ressent.
On continue notre route avec notre petite "horde" mais comme emportés par une volonté de se retrouver, de partir loin, seuls, de se regarder, de s'aimer peut-être, nous avançâmes avec un rythme plus soutenu, s'éloignant de ce monde qui m'était à ce moment indifférent. Ta voix grave casse le silence froid de l'hiver : "Ça fait longtemps que nous ne nous sommes pas vu" - je ne dis rien - " Je n'aurais pas dû te laisser la dernière fois excuse moi" - je le rassure, car quoique tu fasses, je te le pardonnerai. "Tu sais, j'étais dans une période difficile, mon grand-père..." J'ai compris, je le réconforte.
Ton souffle, ton petit visage, tes cheveux noirs aux reflets titanium, tu me regardes un peu de haut, juste ce qu'il faut. Je ne sais pas ça me dépasse moi et mes sciences, je ne peux y résister. Ton esprit, ton respect, ta pudeur renforcent les chaînes qui font de moi ta prisonnière. Je ne pourrais peut-être jamais t'exprimer combien je t'aime, l'amour, le vrai, car cette expression est souvent mal utilisée ou plutôt utilisée trop facilement. Le coup de foudre n'existe pas, l'amour se forme avecle temps. Je ne pourrais peut-être jamais recevoir ton amour en retour du mien. C'est cela mon désarroi et l'objet fréquent de mes pensées."
Unexpected art ...
Quelqu'un m'a dit que l'art se rencontrait partout et en particulier là où l'on s'y attend le moins.
Je me rappelle d'une jeune femme autiste qui disait dans une interview que son habilité à ne voir que les détails lui permettait de prendre des photos improbables et d'une beauté époustouflante !
J'inaugure donc la rubrique "unexpected art" dans l'optique de vous présenter mes découvertes artistiques improbables : musique, littérature, photographie, tout y passera !
